Border

Ali Abbasi

Avec Eva Melander, Eero Milonoff, Jörgen Thorsson

  • 2018
  • 1h50

Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C’est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d’apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l’épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui… C’est un film hors normes, qui déroute et dérange autant qu’il émerveille. Au fil d’un récit sans cesse surprenant qui part d’une réalité presqu’ordinaire pour basculer dans le fantastique, Border est une formidable fable politique sur l’altérité, l’acceptation de la différence, une invitation permanente à gratter derrière les apparences.

«Si les surprises sont de taille, elles ne sont jamais gratuites : le cinéaste interroge, comme rarement, à la manière d’un drôle de thriller non genré, d’un conte à la fois naturaliste et fou, les notions d’humanité et d’animalité, et leurs frontières («Gräns», comme le titre original, en suédois). Il adapte un roman de John Ajvide Lindqvist, l’auteur suédois qui avait déjà inspiré le remarquable Morse de Tomas Alfredson, où le vampirisme prenait des formes quotidiennes. Ici (mais, pas question de spoiler), une autre figure mythologique, passe pour être, non pas l’avenir de l’homme, mais à la fois son bourreau, et sa forme la plus pure. Car si la nature humaine est monstrueuse, il ne reste, peut-être, que les monstres pour nous faire la leçon» (Télérama)

Prix Un Certain Regard Festival de Cannes 2018