De Gaulle

Gabriel Le Bomin

Avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet

  • 2019
  • 1h48

Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.

Ne signant pas un biopic classique, qui aurait consisté à survoler toute la vie du Général, Gabriel Le Bomin circonscrit son histoire au printemps 1940, durant les quelques semaines qui précèdent l’appel du 18 juin. Le Général est alors une personnalité encore peu connue, quasiment un jeune homme malgré ses 50 ans. Sur un carnet, il note cette phrase : “Ce que j’entreprends est un véritable saut dans l’inconnu.” Il prend un risque fou, son initiative paraît presque bricolée dans l’urgence. Il en devient très attachant et très humain, avec la forme d’inquiétude et de fragilité qui accompagne son acte héroïque. Le film réhabilite, par ailleurs le rôle de son épouse qui, dans l’inconscient collectif des Français, est devenue “tante Yvonne”, un peu ronde, austère, effacée. Or Yvonne a été une jolie jeune femme, énergique, active et une héroïne discrète. Seul contre tous mais avec elle à ses côtés, de Gaulle peut tout affronter. Il lui a dédicacé ses “Mémoires d’espoir” : “Pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait.”