Django Unchained

Quentin Tarantino

Avec Christoph Waltz, Samuel L. Jackson, Leonardo DiCaprio

  • 2013
  • 2h44

King Schultz, chasseur de primes de son état, libère l’esclave Django pour qu’il l’aide à capturer deux frères dont la tête est mise à prix. Après avoir été initié au maniement des armes, Django devient l’associé de Schultz en attendant de retrouver la femme de sa vie, Broomhilda, laquelle est aux mains de Calvin Candie, riche propriétaire arrogant et sans scrupules d’une plantation du Sud qui adore les combats à mort entre ses esclaves noires !

Touche à tout cinéphile et surdoué qui ingurgite la pelloche comme d’autres des milk-shakes, enfant pourri gâté du cinéma qui transforme en or tout ce qu’il filme, Quentin Tarantino a revisité de nombreux genres avec le succès que l’on sait. Ce n’est donc pas vraiment une surprise de le voir s’attaquer pour son nouveau film au western spaghetti, lui qui nous avait laissés quelque part en Europe avec une bande de chasseurs de nazis. Et, comme toujours avec Tarantino, préparez-vous à un grand moment de cinéma jubilatoire : de la vengeance et de la baston, des salauds, des traîtres, des adeptes du Klu Klux Klan, des champs de coton et des chants d’esclave, quelques scènes de saloon, une bonne dose d’humour noir et de second degré, des héros à cheval à la lueur d’un coucher de soleil et une bande-son groovy qui déchire.

Dans ce western spaghetti new-look, le kitsch parodique auquel on pouvait s’attendre passe après un réquisitoire à la gravité jamais feinte contre l’esclavage. Il y a une part profondément tragique dans le personnage de Django, sobrement campé par Jamie Foxx. Et puis, parce que l’appétit de Tarantino est insatiable, il y a finalement un Django superhéros, presque une sorte de Zorro fait pour le fun d’une grande fusillade. C’est aussi ça, le triomphe de l’homme libéré de ses chaînes, dans ce film fleuve où le cinéma se déchaîne. (Télérama)