Edmond

Alexis Michalik

Avec Thomas Solivérès, Olivier Gourmet, Tom Leeb, Lucie Boujenah, Mathilde Seigner

  • 2018
  • 1h50

Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : «Cyrano de Bergerac».

«À la manière de Feydeau, quand les portes claquent, quand les amants se planquent dans les placards et que les grandes bourgeoises s’évanouissent dans leurs robes de satin en poussant des longs «ohhhhhhhh !!!», Edmond raconte avec un panache éclatant et tonitruant l’incroyable genèse d’une des plus célèbres oeuvres du théâtre français, Cyrano de Bergerac. Dans ce film inspiré de sa propre pièce (énorme succès, moult Molières), Alexis Michalik fait le choix d’un ton et d’une mise en scène résolument burlesques, lorgnant de manière assumée vers ces vaudevilles à succès qui faisaient se gondoler le tout Paris de la fin du 19e siècle, quand le théâtre était encore le divertissement le plus populaire avant que le cinématographe ne vienne le détrôner. Alors oui, les décors en carton-pâte, oui les comédiens qui s’en donnent à coeur joie sans retenue et oui encore les dialogues ciselés, affutés, calibrés pour la scène et le public Il n’empêche : le résultat est des plus réjouissants et saura, nous en sommes certains, ravir tous les enseignants de collège qui étudient la pièce d’Edmond Rostand et tous ceux qui gardent un souvenir ému d’un certain film ou de l’une des nombreuses interprétations de l’oeuvre sur scène. Quel bonheur tout de même que de se retrouver petite souris sous les planches de la scène du Théâtre de la porte Saint-Martin et suivre, scène après scène, vers après vers, rature après rature, l’écriture de ce chef-d’oeuvre de la langue française.» (Cinémas Utopia)