Henri

Yolande Moreau

Avec Miss Ming, Pippo Delbono, Jackie Berroyer

  • 2013
  • 1h47

Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi, «La Cantina». Une fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers de comptoirs ; ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant leur passion commune, les pigeons voyageurs. Rita meurt subitement, laissant Henri désemparé. Leur fille Laetitia propose alors à Henri de se faire aider au restaurant par un «papillon blanc», comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux proche de «La Cantina». Rosette est de ceux-là. Elle est joyeuse, bienveillante et ne voit pas le mal. Son handicap est léger, elle est simplement un peu «décalée». Elle rêve d’amour, de sexualité et de normalité. Avec l’arrivée de Rosette, une nouvelle vie s’organise.

Le deuxième film de Yolande Moreau (Quand la mer monte) en tant que la réalisatrice évoque avec justesse et poésie la différence de « ceux qui n’ont pas les codes ». Henri est un beau film loufoque et sensible, servi par des acteurs à part, notamment Candy Ming, dont la présence exceptionnelle crevait déjà l’écran dans Mammuth, et Pippo Delbono, parfait en pilier de bar apathique.

Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2013