Histoire de la peur

Buenos Aires, dans la chaleur de l’été, entre quartiers pavillonnaires sécurisés et terrains vagues recouverts d’immondices. Les aboiements de chiens errants, les coupures de courant à répétition et les nuages de fumées incontrôlables poussent les habitants à se confronter à leurs instincts les plus primaires.

Un titre imposant, mais un film subtil, court et percutant, dont la force est de dessiner les lignes de tensions de nos peurs en nous laissant imaginer les conséquences. Historia del Miedo, que certains rapprocheront du récent Les Bruits de Recife est un premier long-métrage. Le cinéaste puise son inspiration chez Carpenter, Haneke ou Lucrecia Martel pour fabriquer sa propre «installation» sonore et visuelle. Un précis de décomposition esthétique d’émotions très humaines.