K contraire

Sarah Marx

Avec Sandor Funtek, Sandrine Bonnaire, Virginie Acariès

  • 2019
  • 1h23

Quand Ulysse, 25 ans sort de prison, il doit gérer sa réinsertion et la prise en charge de sa mère malade. Sans aide sociale, il lui faut gagner de l’argent et vite. Avec son ami David, ils mettent en place un plan. Mais rien ne se passe comme prévu

Point de misérabilisme ici mais une volonté de dépeindre le monde avec justesse. Authenticité et réalisme sont au coeur du film. Les acteurs et l’actrice principale livrent des performances sensibles et les dialogues, extrêmement bien écrits, viennent appuyer le scénario fort et rythmé d’un combat pour la survie. Sandrine Bonnaire offre une interprétation toute en subtilité, touchante toute autant qu’inquiétante dans ce rôle de mère dépressive qui lutte à son niveau, tour-à-tour pleine de candeur puis désespérément sombre. Mais la grande révélation, c’est Sandor Funtek dans un rôle percutant, extrêmement complexe et profond, cristallisant tous les enjeux et tout le propos du film, qui repose entièrement sur les épaules du comédien. Il explose littéralement l’écran dans une composition à plusieurs niveaux, toute en nuances et, là encore, d’une grande subtilité. Se dévouant corps et âme à son personnage, il s’inscrit immédiatement comme l’un des grands comédiens de la jeune génération actuelle et, assurément, un nom à retenir.