La femme qui est partie

Lav Diaz

Avec Charo Santos-Concio, John Lloyd Cruz, Michael De Mesa

  • 2017
  • 3h46

Horacia sort de prison, trente ans après avoir été injustement incarcérée. Elle a deux raisons de vivre : se venger de l’homme qui l’a fait condamner et retrouver son fils.

«La durée du film, loin d’être le creuset d’un vain abandon à la contemplation, ménage autant d’enlisements du personnage dans la complexité de la situation qui est faite à ceux qui l’entourent que de brutales poussées de romanesque. Et si le récit s’ensable un peu en son centre, l’adresse, propre au cinéma de Diaz, à abstraire son spectateur à la perception du temps et ses contingences, sensible jusque dans les frémissements internes à ses plans, conduit à s’y enfoncer tout à fait, jusqu’à ce que son terme, une fois qu’il se profile plein de grâce désolée, paraisse survenir prématurément. La Femme qui est partie est un film souvent magnifique () Lav Diaz s’efforce de déjouer les diktats industriels et l’usinage de films formatés à la chaîne. Cela, en s’affranchissant des modèles usuels de fabrication (moyens de production autonomes, tournages artisanaux et grands ouverts sur les convulsions du monde tel qu’il dérive dans le champ de sa caméra, durées indexées sur la seule pente de son inspiration) pour composer ses films comme un peintre préside seul et au long cours aux dimensions, formes et couleurs de sa toile. Qu’il triomphe à la Mostra ne manque ni d’à propos ni de panache.» (Libération)

Lion d’Or Mostra de Venise 2016
Ce film est soutenu par le Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)