Les Drapeaux de papier

Nathan Ambrosioni

Avec Noémie Merlant, Guillaume Gouix, Sébastien Houbani, Jérôme Kircher, Alysson Paradis, Anne Lioret

  • 2018
  • 1h43

Charlie, bientôt 24 ans, mène une vie sans excès : elle se rêve artiste et peine à joindre les deux bouts. Quand son frère vient la retrouver après 12 ans d’absence, tout se bouscule. Vincent a 30 ans et sort tout juste de prison où il a purgé une longue peine. Il a tout à apprendre dans un monde qu’il ne connait plus même si sa colère peut devenir incontrôlable et tout détruire malgré lui.

Déroulant cette histoire très simple dont il a écrit le scénario en s’inspirant d’un fait divers, Nathan Ambrosioni réussit à traiter avec beaucoup de sensibilité le sujet de la réinsertion des prisonniers dans la vie civile et décrit avec justesse le malaise, voire la peur qu’ils instillent chez les autres, mais aussi le désarroi profond dans lequel ils se débattent. Disposant d’un sens inné de la mise en image qui lui permet de triturer avec une relative douceur un matériau humain très rugueux, il signe un premier long d’un réalisme prometteur et d’une maturité étonnante pour un cinéaste aussi jeune : un film écrit à 17 ans, réalisé à 18 ans, et qui sort alors que son réalisateur a seulement 19 ans !