Les Fauves

Vincent Mariette

Avec Lily-Rose Depp, Laurent Lafitte, Aloïse Sauvage

  • 2018
  • 1h33

C’est l’été, quelque part en Dordogne, des jeunes gens disparaissent. Les rumeurs les plus folles circulent, on parle d’un félin qui rôde. Laura, 17 ans, cherche à élucider le mystère et fait la connaissance de Paul, un étrange écrivain qui l’attire autant qu’il l’effraie. A mesure qu’ils se rapprochent, un amant éconduit de Laura disparaît à son tour.

Un étrange tigre, un camping durant l’été, la Dordogne, ses paysages et une Lily-Rose Depp magnétique… Cinq ans après son drôle et tendre Tristesse Club Vincent Mariette revient avec un film aux frontières du fantastique. Sur le papier, il ressemble à n’importe quel film fantastique à tendance slasher avec son camping perdu dans la campagne, ses adolescents, sa menace qui rôde et ses disparitions. Mais Vincent Mariette prend les clichés à rebours et propose une déconstruction intrigante. Il déjoue déjà nos attentes en ne convoquant pas forcément les références attendues. Tout est question d’ambiance et de mystère, de traitement de l’adolescence et du passage à l’âge adulte comme un moment à la lisière du fantastique. Lily Rose Depp explose littéralement l’écran à chacune de ses apparitions. Lunaire, vaporeuse tour-à-tour fascinante, ambigüe et inquiétante, elle tient le film à elle seule et concourt beaucoup à la douce étrangeté qui nous saisit dès les premières minutes. La grande force du film, c’est de n’être ni un drame, ni un slasher, ni un film d’horreur : c’est un peu tout à la fois et rien de tout cela en même temps. Les Fauves, c’est avant tout une interrogation. Un questionnement sur l’importance des mythes, sur leur fonction dans notre société et Vincent Mariette a l’intelligent d’en traiter les deux versants, lumineux et plus sombre.