Mister Babadook

Jennifer Kent

Avec Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall

  • 2014
  • 1h34

Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu’elle n’arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé ‘Mister Babadook’ se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le ‘Babadook’ est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont pas peut-être pas que des hallucinations…

Sensation du dernier festival de Gerardmer (et de Sundance), Mister Babadook est mis en scène avec élégance et simplicité dans la lignée des films d’horreur en huis clos (Rosemary’s Baby, Repulsion…). Dans les années 80, coiffé d’un couvre-chef, la peau marquée par les brûlures et les gants hérissés de lames, Freddy Krueger venait hanter nos rêves dans Les Griffes de la nuit de Wes Craven avant que le croquemitaine ne succombe à la farce et la parodie de lui-même au fil des suites. On pensait depuis lors la figure du boogeyman surgi de l’ombre un peu désuète bien que quelques œuvres arrivent encore de temps à autre à nous démontrer le contraire. Mister Babadook nous prouve que les croquemitaines sont encore en droit de nous surprendre car, quand le frisson parcourt l’échine, que les personnages sont traités avec autant de justesse et que l’interprétation suit, on ne peut qu’applaudir ce premier jet aussi modeste qu’éminemment réussi.

Prix du Jury, Prix du Jury Jeunes, Prix de la Critique Internationale et Prix du Public au Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2014