Ni à vendre, ni à louer

PASCAL RABATE

Avec JACQUES GAMBLIN, MARIA DE MEDEIROS, FRANÇOIS MOREL, FRANÇOIS DAMIENS

  • 2011
  • 1h20

C’est enfin le week-end, un week-end de printemps sur le littoral atlantique. Ce week-end-là, deux retraités se rendent dans leur résidence secondaire, une maisonnette aussi vaste qu’un timbre poste, et croisent un couple de punks ayant pour gîte une maison dessinée sur le sable d’une plage. Plus loin, deux imposteurs vêtus d’orange et de vert se mettent au golf non loin d’une procession funéraire. Au même moment, un représentant en parapluies a rendez-vous avec une maîtresse sado-maso dans un hôtel du bord de mer où séjournent deux couples dont l’existence sera chamboulée par un cerf-volant perdu. Il est aussi question d’étudiants des beaux arts, de voitures de sport, de voitures sans permis, de voitures de golf, de voitures volées, de caravane, de toile de tente, de lecteur de code-barres, de cadre photo décoré de coquillages et de tempête nocturne. Un week-end où les destins, les classes sociales, les générations, les sentiments, les douleurs comme les joies, se croisent. Un week-end à la mer, en somme.

Après Les Petits ruisseaux, Ni à vendre ni à louer est la nouvelle folie slaptstick de Pascal Rabaté. L’auteur de BD devenu réalisateur s’amuse à croiser, sous forme de petites vignettes, le destin de plusieurs personnages au bord de la mer. Tendre et rigolo, le film de Pascal Rabaté mélange les destins, les classes sociales, les générations et les sentiments dans une petite mosaïque qui emprunte
beaucoup à Jacques Tati. Évidemment, il y a peu de paroles, mais c’est surtout dans l’art du cadre et la science du gag que Rabaté excelle. Son passif de dessinateur est ici évident, mais il fait preuve d’un esprit limite surréaliste, pas si lointain que ça de l’humour belge (on ne s’étonnera pas de croiser Bouli Lanners et Gustave de Kervern).