Nuits magiques

Lorsqu’un producteur de renom est retrouvé mort dans le Tibre, les premiers suspects sont trois jeunes aspirants scénaristes. Au cours d’une nuit au commissariat, ceux-ci se remémorent leurs aventures tumultueuses dans les derniers éclats des années glorieuses du cinéma italien.

C’est dans une sorte de cercle dantesque, celui des cinématographes de la fin du siècle dernier, que sont catapultés les trois jeunes héros du nouveau film de Paolo Virzì qui revient avec humour, et sans préjugés, sur la dernière période glorieuse du cinéma italien (celle des vieux Monicelli, de Risi, Scola, Scarpelli), qu’il a lui-même connue il y a trente ans quand il a déménagé à Rome pour essayer d’exaucer son rêve de cinéma. A la peinture d’une époque passée, il ajoute une énigme à résoudre : celle de la mort mystérieuse d’un célèbre producteur de cinéma, la nuit d’une cuisante défaite au football. Malgré un regard acerbe sur les monstres du cinéma de son époque, on sent une tendresse toute Virzienne pour les grands maîtres comme par exemple Fellini, qu’il met en scène tournant son dernier plan de La Voce della luna avec Roberto Benigni.