Revenge

Coralie Fargeat

Avec Matilda Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombe

  • 2017
  • 1h48

Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone désertique de canyons. Un moyen pour eux d’évacuer leur stress et d’affirmer leur virilité armes à la main. Mais cette fois, l’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres… Les choses dérapent… Dans l’enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie… Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l’homme…

De George Franju au label French Frayeur en passant par Jean Rollin, la série Belphégor ou Le Pacte des loups, la rance a une histoire compliquée avec le cinéma de genre en général, et le fantastique et l’horreur en particulier. En revanche, rien de compliqué pour Coralie Fargeat, qui s’est tournée naturellement vers le genre pour son premier long-métrage : «Le cinéma est pour moi une manière de s’échapper du quotidien, de se plonger dans des univers très spécifiques, et le cinéma de genre est l’un des plus riches, des plus créatifs. Il a construit toute ma cinéphilie». Comme Grave l’année dernière, Revenge fait coup double en nous offrant à la fois un film de genre français mais aussi en permettant de découvrir une jeune cinéaste et donc favoriser la représentation des femmes dans l’industrie cinématographique. À l’instar du récent M.F.A., encore inédit en France, Revenge propose une relecture féministe d’un des genres les plus controversés et machistes qui soit : le rape & revenge. La touche esthétisante en plus, puisque ce premier long métrage brandit la forme comme un efficace contrepoint à la noirceur du sujet. Gore, pop et outrancier, Revenge devrait ravir les amateurs de shots hardcore à la Haute tension et À l’intérieur auxquels il est ouvertement destiné.