Sorcerer

William Friedkin

Avec Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal

  • 1977
  • 2h00

Quatre étrangers de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s’associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine Un voyage au cœur des ténèbres

Sorcerer apparaît aujourd’hui comme l’expression d’un art perdu. Ce film clôt une certaine histoire du 7ème Art. Ce moment précis où, fort du pouvoir obtenu par leurs succès précédents,les metteurs en scène se risquaient dans la jungle dans des tournages au long cours – Herzog avec Aguirre, Coppola et son Apocalypse Now, Friedkin pour Sorcerer – considérant leurs films comme un affrontement avec les éléments. Un cinéma s’appuyant sur les forces telluriques, à des antipodes de celui de La Guerre des étoiles, prélude à un cinéma, art du numérique où les impondérables d’une jungle, ou ceux liés à la logistique aberrante d’un camion devant traverser un pont suspendu sur le point de rompre, pour reprendre l’une des séquences d’anthologie de Sorcerer, trouverait désormais une résolution paisible devant l’écran d’un ordinateur.