Sur quel pied danser

Paul Calori et Kostia Testut

Avec Pauline Etienne, Olivier Chantreau, François Morel

  • 2016
  • 1h25

Alors que Julie pense décrocher un CDI dans une fabrique d’escarpins de luxe,
un plan social vient chambouler ses rêves de stabilité : entre lutter aux côtés
d’ouvrières frondeuses ou bien faire profil bas, la jeune femme ne sait sur quel pied danser. Mais quand Samy, un camionneur aussi roublard que charmeur, vient prêter main forte au combat, ce n’est déjà plus la même chanson

Pour leur premier long métrage, les réalisateurs ont posé leur caméra à Romanssur-Isère, la cité de la chaussure du luxe, et abordent, à travers la comédie musicale, les thèmes du chômage, de la précarité et de la lutte ouvrière trouvant ainsi une résonnance très forte avec l’histoire locale : les groupes de Charles Jourdan, l’inventeur de l’escarpin, de Stéphane Kélian ou encore de Robert Clergerie ont tous connu leur âge d’or avant de devoir se restructurer, vendre, voire fermer. Explorant la voie ouverte par Jacques Demy dans Une chambre en ville, les réalisateurs expliquent leur choix audacieux : «Une chanson permet d’exprimer en trois minutes l’essence d’un personnage : ses sentiments, ses rêves, ses frustrations, ses fantasmes, ses ambitions, son passé. C’est comme se brancher directement sur le cerveau de celui-ci, en court-circuitant les règles habituelles de l’exposition et de la caractérisation. Le personnage devient expressif à la puissance dix».