The Neon Demon

Nicolas Winding Refn

Avec Elle Fanning, Karl Glusman, Jena Malone

  • 2016
  • 1h57

Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante, sa beauté et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d’autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.

C’est le troisième passage par la compétition au festival de Cannes pour le réalisateur avec un film d’horreur dopé à l’hémoglobine. En dépit d’oeuvres majeures comme la trilogie Pusher ou Bronson, c’est bel et bien à Cannes en 2011 avec Drive que le nom de Nicolas Winding Refn s’est fait connaître du grand public. Avec, à la clé, un prix de la mise en scène qui ne souffrit gère de contestation. Mais le retour de bâton fut terrible en 2013 avec Only God Forgives, pourtant attendu comme le messie. Pour son retour, le Danois met pour la première fois une femme au centre de son cinéma. En l’occurrence, une jeune mannequin dont l’ascension fulgurante va susciter nombre de jalousies parmi ses consoeurs, prêtes à tout pour conserver leur éternelle jeunesse. Y compris à dévorer – littéralement – celle de ce nouveau phénomène. Pour ce film, il s’est largement inspiré d’Elisabeth Bathory, cette comtesse qui tuait des jeunes vierges afin de récolter leur sang, héroïne de La Comtesse, de Julie Delpy. Et il a eu la belle idée de confier le rôle central à Elle Fanning au côté d’Abbey Lee (Mad Max : Fury Road), Christina Hendricks ou Keanu Reeves.

«Ce souci étourdissant de la forme serait vain s’il n’était mis au service d’une histoire simplissime mais férocement drôle. Une satire des diktats de la beauté dans le monde du spectacle. Pour arriver à ses fins, le cinéaste danois utilise les codes du film de genre, d’horreur en particulier, avec ici une élégance à peine entachée par un final qui vire au gore chic… mais tellement choc.» (Metronews)

Sélection Compétition Officielle Festival de Cannes 2016