Tout va bien

Alejandro Fernández Almendras

Avec Agustín Silva, Paulina García, Alejandro Goic

  • 2016
  • 1h35

La plage et les fêtes entre amis rythment l’été de Vicente qui savoure la vie avec insouciance. Une nuit alcoolisée change la donne. Vicente expérimente avec amertume le poids du pouvoir et de la manipulation.

«Tourné dans l’urgence, Aqui no ha pasado nada (qu’on pourrait traduire par : «Circulez, il n’y a rien à voir») relate un fait réel. Celui d’un accident ayant impliqué le fils d’un politicien influent, blanchi par la justice grâce aux relations politiques de son père. L’affaire fit la une des médias chiliens. Almendras décida de s’emparer du sujet pour en faire une critique sociale acide d’une bourgeoisie confortablement assise sur ses privilèges. Pour financer son projet, le réalisateur lança une campagne de dons et les acteurs, ainsi que l’équipe du tournage, mirent leurs émoluments en participation. Cependant, au-delà de cette dénonciation, le film est aussi intéressant par le traitement qu’il utilise pour décrire une jeunesse qui ressemble à s’y méprendre à celle d’Europe : une jeunesse qui essaie de combattre sa solitude, son ennui et la vacuité de son existence dans des rassemblements où les saouleries sont élevées au rang de happenings. Almendras use alors de focales rapprochées isolant ses protagonistes au milieu de la foule des fêtards. De la même manière, les smartphones et leurs messages courts vides de sens, soulignent encore plus le caractère amputé des relations des protagonistes, accentué par une bande son au caractère punk envahissant. Dénonciation politique, le film essaie surtout de s’adresser aux jeunes, utilisant leurs codes et leurs outils.» (Trigon-film)