Anomalisa

Charlie Kaufman, Duke Johnson

Avec David Thewlis, Jennifer Jason Leigh, Tom Noonan

  • 2015
  • 1h31

Michael Stone, mari, père et auteur respecté de « Comment puis-je vous aider à les aider ? » est un homme sclérosé par la banalité de sa vie. Lors d’un voyage d’affaires à Cincinnati où il doit intervenir dans un congrès de professionnels des services clients, il entrevoit la possibilité d’échapper à son désespoir quand il rencontre Lisa, représentante de pâtisseries, qui pourrait être ou pas l’amour de sa vie

Cette échappée poétique et tragicomique a été réalisée en stop-motion, technique qu’on n’avait jamais vu maniée avec une telle poésie, une telle ampleur.

«L’apport de la stop-motion à cette histoire est foudroyant. Les réalisateurs l’utilisent pour refléter l’uniformisation du monde, sa part de simulacre et de cauchemar éveillé. Les personnages ont l’air de porter un masque, les démarches sont mécaniques, les voix, asexuées, et les visages se ressemblent tous. Ce petit théâtre pathétique, dans lequel chacun semble piégé, est pourtant traversé d’illusions et d’éclairs d’idéalisme. Une vieille chanson de Cindy Lauper fredonnée par l’héroïne en guise de parade sexuelle peut se révéler bouleversante… Kaufman était jusqu’ici célèbre pour ses scénarios, dont celui d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind, de Michel Gondry. Cette fois, il a trouvé la forme idéale pour ses obsessions, sa crudité, sa folie. Anomalisa, comme le suggère son titre, ne ressemble à rien de connu. C’est un prototype, où une esthétique associée aux dessins animés pour enfants, donne lieu à un film d’adulte pour adultes, comme le cinéma américain en produit trop peu. On n’a pas fini d’en parler.» (Télérama)