Bêtes blondes

Maxime Matray, Alexia Walther

Avec Thomas Scimeca, Basile Meilleurat, Agathe Bonitzer

  • 2018
  • 1h41

Fabien a toujours l’air égaré, et même un peu perché, quand il se réveille. Ephémère vedette d’une sitcom des années 90, il perd régulièrement la boule et la mémoire depuis la disparition de Corinne, sa partenaire à l’écran qu’il aimait tant. Plus rien de l’étonne, pas même sa rencontre avec Yoni, un jeune garçon plein de larmes, qui trimballe dans un sac la tête de son amant Pour Fabien, il est l’heure de remonter le temps.

«Dans ce road-trip étrange, les gens se retrouvent par hasard, les formes se répètent. Le film avance à tâtons, comme dans un rêve. En cela, il ressemble au personnage principal, un garçon lunaire qui a perdu le goût et dont la mémoire disparaît par intermittence. La beauté du film est de transformer ces handicaps en moteurs comiques et dramatiques. En dépit de son apparence légère, Bêtes Blondes raconte aussi l’absence et la difficulté d’exister. C’est surtout un film puissamment libérateur, qui ose tout : l’absurde, le gore et même le «mauvais goût». Dans un cinéma français souvent étouffé par un humour pesant et un réalisme sans saveur, cette comédie intelligente et fantaisiste fait figure d’exception.» (Chloé Cavillier)