Je vois rouge

Bojina Panayotova

  • 2019
  • 1h23

Après 25 ans passés en France, Bojina retourne en Bulgarie avec un soupçon vertigineux : et si sa famille avait collaboré aux services secrets du régime communiste ? Caméra au poing, elle embarque ses parents dans une quête effrénée qui menace de tourner à la catastrophe. Dans son obstination à trouver la vérité, elle se voit dépassée par ses propres méthodes qui ressemblent étrangement à celles du passé. Une odyssée tragico-comique qui mélange le film d’espionnage et le film de famille.

«Le film débute comme un carnet de voyage assez léger, nourri de souvenirs personnels – on craint l’exercice narcissique. Mais son enquête mène peu à peu la réalisatrice vers un territoire très trouble : la possible implication de son grand-père et peut-être même de ses parents dans les services secrets bulgares de l’époque communiste. Elle découvre des indices, émet des hypothèses, joue elle-même à l’espionne, jusqu’au moment où elle se voit dépassée par sa propre démarche, qui non seulement risque de la mettre en danger mais retourne ses parents contre elle. La quête obstinée de la vérité se double alors d’un questionnement sur les limites qu’un cinéaste doit s’imposer pour parvenir à ses fins. Au fond, n’y a-t-il pas dans la volonté de dévoiler malgré eux les secrets des autres une violence intrusive qui pourrait rejoindre les méthodes du passé que Panayotova cherche à dénoncer ?» (Libération)