La Belle Endormie

Marco Bellocchio

Avec Isabelle Huppert, Alba Rohrwacher, Maya Sansa

  • 2013
  • 1h50

Dans ce film choral, romanesque et politique, Marco Bellocchio aborde l’épineuse question de l’euthanasie autour de l’affaire Eluana Englaro, dont l’arrêt du traitement après 17 années de coma, avait déchaîné les passions.
Selon le cinéaste, ce film est “un magnifique examen de conscience national d’une Italie dépressive et cynique”.
Avec Bella Addormentata, Marco Bellocchio affine, en effet, le portrait qu’il dresse de l’Italie depuis son premier long-métrage, Les Poings dans les poches (1965).
Le film se déroule en février 2009, au moment où le pays se déchire autour du sort d’Eluana, qu’un accident de voiture a plongée dans un état végétatif, en 1992. Après un combat juridique de longue haleine, son père a obtenu le droit de débrancher le système d’alimentation qui la maintenait en vie.
Ce drame bien réel sert de catalyseur à la fiction imaginée par Bellocchio, dont les personnages se réveillent tour à tour de leur atonie, à mesure que s’achève l’agonie d’Eluana. Un film d’une rare justesse, qui finit d’asseoir le cinéaste, aujourd’hui âgé de 72 ans, parmi les observateurs les plus clairvoyants des convulsions transalpines.

Ce film est soutenu par le Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)

Du même auteur disponible au Vidéoclub : Buongiorno Notte, Vincere.