Lara Jenkins

Jan-Ole Gerster

Avec Corinna Harfouch, Tom Schilling, André Jung

  • 2019
  • 1h38

Comme tous les autres matins, Lara débute sa journée par une cigarette et une tasse de thé. Aujourd’hui est un jour important : elle a 60 ans et c’est le premier concert de piano donné par son fils Viktor. Elle le soutient depuis ses débuts et se considère comme déterminante dans son succès. Mais Viktor est injoignable depuis des semaines et Lara semble ne pas être conviée à l’événement, contrairement à son ex-mari et sa nouvelle compagne. La journée va alors prendre un tour inattendu.

Lara Jenkins nous plonge dans l’univers sans concession de l’excellence, un milieu où la musique n’adoucit guère les moeurs, celui des conservatoires, des concours après lesquels seuls les plus ambitieux surnageront. Corinna Harfouch, qui joue le rôle-titre, est absolument bluffante. La grande classe du film est de parvenir, dans une grande sobriété, à résumer toute une existence passée à côté de l’essentiel, ses frustrations, ses déchéances sans pour autant condamner qui que ce soit. Bien au contraire, peut-être les premiers jalons sont-ils posés d’une prise de conscience douloureuse mais salutaire. Peut-être existe-t-il une lumière au bout du tunnel