Michel-Ange (Il Peccato)

Andrey Konchalovsky

Avec Alberto Testone, Jakob Diehl, Francesco Gaudiello

  • 2020
  • 2h16

Florence, au début du XVIe siècle. Même s’il est considéré comme un génie par ses contemporains, Michelangelo Buonarroti est réduit à la pauvreté après l’éprouvant chantier de la Chapelle Sixtine. Lorsque son commanditaire le pape Jules II — également chef de la famille Della Rovere — meurt, Michel-Ange devient obsédé par l’idée de trouver le meilleur marbre pour terminer son tombeau. Sa loyauté est mise à l’épreuve quand le pape Léon X, de la famille rivale des Medicis, lui ordonne de réaliser la façade de la basilique San Lorenzo. Konchalovsky s’intéresse ici à un moment décisif et tourmenté de la vie de Michel-Ange, où l’artiste sera déchiré entre la convoitise de deux familles rivales.

Film sur la création artistique et ses entraves, c’est aussi une œuvre politique et un portrait saisissant d’une époque, la Renaissance, débarrassée des nombreux clichés habituellement véhiculés. Le cinéaste montre aussi un homme fasciné par la matière, ce fameux marbre de Carrare «blanc comme du sucre». Une œuvre à la beauté et la force totales.

«Michel-Ange (Il peccato) tient du miracle : suivant le peintre en proie à ses démons, le spectateur assiste à la résurrection d’un monde. Une véritable splendeur.» (Bande à part)